Limiter le plastique

Nous promettons des solutions écologiques et durables.

Limiter ​ le plastique

Nous promettons à nos clients des solutions écologiques et durables

Hager Group souhaite engager tous ses partenaires, clients et collaborateurs dans l’élaboration d’un avenir zéro carbone ; nous créons des synergies responsables, innovantes et durables.

À l’échelle du monde, la Banque mondiale estime que nous générons plus de 2 milliards de tonnes de déchets par an.

À l’échelle du monde, la Banque mondiale estime que nous générons plus de 2 milliards de tonnes de déchets par an. Par personne et par jour, cela représente une moyenne de 0,74 kg, mais avec des variations importantes pouvant aller de 0,11 à 4,54 kg. Si nous n’agissons pas maintenant, la projection de ce chiffre à l’horizon 2050 sera de 3,40 milliards de tonnes. Au-delà d’une réduction majeure de notre consommation, le recyclage constitue notre meilleur levier pour dépasser cette crise. L’eau, l’air, le pétrole, le gaz naturel, le charbon et les minéraux sont les six ressources naturelles les plus importantes de notre planète. Ces ressources constituent le fondement de la vie sur terre et nous sommes en train de les utiliser à un rythme effréné. Une septième ressource a été identifiée, à savoir les matériaux recyclables. À l’heure actuelle, ils représentent près de 40 % des besoins en matières premières dans le monde, et l’on estime qu’ils permettront d’économiser plus de 700 millions de tonnes d’émissions de CO₂ par an. Il ne fait absolument aucun doute que le recyclage constitue l’une de nos meilleures chances de préserver le futur de notre planète et de l’humanité.

Hager Group se met en ordre de marche pour un monde décarboné

Chez Hager Group, les matières plastiques sont indéniablement une inquiétude majeure parce qu’elles sont la matière première principale utilisée en production. À l’échelle du groupe, nous achetons des milliers de tonnes de matières premières plastiques chaque année et nous sommes conscients des questions environnementales associées. Comme le montrent des études récentes, la production de plastique recyclé émet près de six fois moins de CO₂ que celle de plastique vierge. Depuis plusieurs années, une équipe d’experts chez Hager Group a mené des recherches pour introduire du plastique recyclé dans la production. Et un projet visant à supprimer tout le plastique vierge de nos emballages est déjà engagé. Examinons tout cela d’un peu plus près.

Patricia Lamouche fait un zoom sur un matériau recyclé pour en mesurer les imperfections. Parmi les obstacles à surmonter : accepter l’idée que le plastique recyclé ne soit pas d’un blanc immaculé.
Patricia Lamouche

Mère de deux enfants, Patricia Lamouche est bien décidée à leur laisser une planète intacte. Elle a choisi de consacrer ses études à la science des matériaux et a tout de suite perçu le potentiel de cette discipline. Dès le départ, elle a compris que l’utilisation judicieuse des matériaux constitue un levier essentiel de la préservation de l’environnement. Faire équipe avec des personnes qui aiment leur métier est pour elle un véritable privilège. Leur devise ? La science des matériaux est notre passion, vous aider est notre mission ! Patricia Lamouche a la conviction qu’ils ont tous un rôle majeur à jouer pour mener l’entreprise vers une utilisation plus durable des matériaux.

Le plastique est-il fantastique ? C’est la question que nous avons posée à Patricia Lamouche, responsable du Pôle de compétences Matériaux chez Hager Group : il s’agit d’un groupe d’experts en matériaux qui aide les équipes techniques à choisir les bons matériaux pour la fabrication des produits. Patricia Lamouche mène des actions visant à intégrer plus de plastique recyclé dans nos produits et nos solutions. « Oui, je considère que ce matériau est extrêmement polyvalent et durable et qu’il a entièrement sa place dans nos produits et nos solutions. Nous pouvons constater qu'une prise de conscience globale progresse à travers le monde. Chez Hager Group, nous souhaitons transformer cet essai en action concrètes. C’est la raison pour laquelle nous nous intéressons actuellement à des alternatives non fossiles, tout en limitant notre utilisation de substances nocives pour l’environnement. »

Un tournant majeur

Intégrer plus de plastique recyclé dans nos produits et nos solutions, est-ce vraiment réaliste ? Pouvons-nous réellement produire sans plastique ? Les entreprises modernes ne peuvent ignorer les questions environnementales que soulèvent leurs activités. Selon Patricia Lamouche, il est nécessaire de commencer par identifier les utilisations essentielles et non essentielles des matières plastiques. La conclusion qui s’impose rapidement, c’est qu’il n’est pas facile de se passer de plastique dans les produits électriques. Le plastique joue un rôle majeur dans leur conception et leur production et il n’est pas question de faire des compromis en matière de qualité. Tout changement doit être étudié avec rigueur. Par exemple, le plastique a pour fonction majeure de protéger l’utilisateur du contact direct avec les composants électriques. Il doit aussi offrir une résistance au feu et s’adapter aux formes souhaitées. Dans certains cas, il n’est pas (encore) possible d’utiliser du plastique recyclé.

Nous cherchons en permanence des solutions pour utiliser plus de plastique recyclé. Le problème, c’est que ces matières ne se trouvent pas facilement. Les installations de recyclage et les technologies associées se développent et permettent d’atteindre une qualité proche de celle du plastique vierge, mais des investissements supplémentaires sont nécessaires pour répondre à la demande de l’industrie. Ce qui nous aide, chez Hager Group, c’est que les matières plastiques entrant dans la composition de nos différents produits et solutions n’ont pas toutes les mêmes spécifications et les mêmes performances, ce qui nous donne de la flexibilité.

Nous avons commencé à étudier la faisabilité de ces processus en 2018 et, depuis 2019, nous utilisons du plastique recyclé provenant de matériaux récupérés sur des réfrigérateurs usagés pour certaines pièces internes de nos tableaux électriques, sur nos sites de La Roca (Espagne) et Blieskastel (Allemagne). C’est une première étape qui nous conduit dans la bonne direction.

Le cycle de vie du plastique recyclé : ces paillettes de plastique proviennent de vieux réfrigérateurs. Elles seront converties en granulés qui seront à leur tour transformés lors du processus d’injection. Une fois la pièce en plastique produite, elle est contrôlée mécaniquement et visuellement.
Pouvons-nous faire encore plus ?

Valoriser l'usage de matériaux recyclés constitue un solide argument de vente et un avantage concurrentiel aux yeux des clients sensibles à l’environnement, mais la réalité est plus complexe. Lorsqu’on lui demande s’il est possible d’utiliser davantage de plastique recyclé, Patricia Lamouche répond : « Bien sûr, mais cela va prendre du temps. Je ne dis pas qu’un matériau recyclé n’offre pas une qualité adéquate. Il existe déjà du plastique recyclé adapté aux produits électroniques. De nombreux projets novateurs intègrent le plastique recyclé. » Et de rajouter « L’inconvénient reste l'aspect physique du matériau recyclé. Nous avons besoin de changer les mentalités sur le sujet, car il n’est pas possible d’obtenir un matériau plastique recyclé totalement blanc du fait que la matière première est multicolore. Mais je reste confiante dans le changement des mentalités pour accepter des produits aussi sûrs sans être totalement blancs. »

Nos actions au quotidien font aussi la différence

C'est collectivement que nous y arriverons. Le recyclage s’impose progressivement dans nos vies, tant au travail qu’à la maison. Chez Hager Group, tous les déchets des bureaux et des sites de production sont collectés et recyclés conformément aux réglementations locales, ce qui diminue considérablement le volume produit. C’est une question d’état d’esprit et de responsabilité. « La transition climatique n’est pas une option. Je veux faire de mon mieux au quotidien pour que les choses changent, afin de préserver l’avenir de mes enfants. » conclue Patricia Lamouche.

Diminuer nos déchets

Une deuxième vie pour les masques chirurgicaux : L’utilisation obligatoire de masques chirurgicaux comme protection contre la Covid-19 génère un volume supplémentaire de déchets. Chez Hager Group, nous avons pris nos responsabilités et identifié un partenaire en France qui recycle les masques constitués de produits pétrochimiques en des polymères injectables. Le matériau obtenu grâce à ce procédé peut servir à produire des kits de géométrie pour les enfants en milieu scolaire. En 2021, nous avons collecté 110 000 masques, ce qui représente 440 kg de polymères transformés en 1 500 kits de géométrie.

Sensibiliser les personnes et les aider à devenir acteurs du changement

Le recyclage et la réduction de notre consommation de plastique sont des sujets auxquels Laetitia Gangloff est particulièrement attachée. Nous l’avons rencontrée.

Laetitia, peut-on vous considérer comme une activiste antiplastique ?

Laetitia Gangloff : Je n’aime pas trop le terme d’activiste, car il a une dimension politique et des connotations « guerrières ». Ma démarche est pacifique, loin de toute considération partisane. Je dirais même que mes préoccupations vont bien plus loin que cela. Réduire notre utilisation et notre consommation de ressources est essentiel, mais cela s’inscrit aussi dans un environnement plus large qui est celui de l’écologie. Voici comment l’on peut définir l’écologie : « Une science étudiant les interactions des êtres vivants – tels que les animaux, les plantes ou encore les micro-organismes – avec leur environnement et avec d’autres êtres vivants ». C’est pourquoi l’écologie ne consiste pas seulement à « sauver la planète ». Elle s’intéresse aussi aux écosystèmes, y compris humains. En d’autres termes, l’écologie comprend notre environnement de travail et nos collègues, mais aussi la planète tout entière et tous ceux qui y vivent. Notre objectif est donc bien de les protéger tous, et pas seulement de réduire notre consommation de plastique.

Laetitia Gangloff

Nature, sport et sorties au grand air : Laetitia Gangloff voit la vie en vert. Elle fait partie de l’équipe du laboratoire de validation des produits électroniques installé sur notre site de production à Obernai. Fortement engagée en faveur de la transition écologique, elle considère qu’il est de sa mission de sensibiliser le public à la surconsommation, l’hyper-industrialisation, l’épuisement des ressources de la planète et la disparition d’espèces sauvages.

Pourquoi devrais-je fournir un effort, alors que je vois qu’à l’échelle mondiale, le recours au plastique est toujours massif dans de nombreux métiers ? Faire mes courses de la semaine en évitant le plastique représente un vrai défi.

C’est une question qu’on me pose souvent. Ce n’est pas parce que quelqu’un produit une action ou pas que cela en fait une « bonne » action. Nous avons besoin de faire nos propres choix en fonction des valeurs qui sont les nôtres. Le consommateur peut exercer un pouvoir par rapport à l’industrie. En montrant l’exemple et en changeant nos habitudes de consommation, nous avons un vrai rôle à jouer. N’achetez pas de fruits et légumes dans des supermarchés qui les emballent dans du plastique superflu. Choisissez de faire vos achats ailleurs. Vous pouvez vous défaire d’une vieille habitude et adopter de nouveaux gestes en l’espace de trois semaines seulement. N’oublions pas non plus que même les patrons des groupes les plus pollueurs au monde ne sont que des hommes et des femmes comme nous, et qu’il est sans doute possible de les sensibiliser à ces enjeux.

Mais alors, comment susciter une prise de conscience et un changement des comportements ?

Cela implique deux conditions majeures. Premièrement, la connaissance et la compréhension. Pourquoi est-il important d’agir ? Si nous traitons cette question, nous pouvons passer à l’action. La deuxième condition consiste à montrer l’exemple, à promouvoir ce qui est possible et à expliquer les avantages attendus. Il est particulièrement important d’éviter que l’écologie ne se transforme en une opposition entre ceux qui se comportent « bien » et ceux qui ne le font pas. Il est plus efficace de s’appuyer sur un million de personnes imparfaites qui font des efforts à la mesure de leurs moyens que sur une poignée de personnes parfaites dans leur comportement.

Dans quelles actions concrètes êtes-vous vous-même engagée pour faire changer les choses ?

Pendant le confinement, j’ai créé ma propre entreprise destinée à sensibiliser le public à la transition écologique. J’anime des ateliers participatifs. Je travaille également avec une association autour de la compréhension du changement climatique. Je fais aussi partie de l’association « futurs proches », dont l’objectif est d’élaborer de nouveaux discours en vue d’un avenir souhaitable. Et dans le cadre professionnel, j’ai animé des conférences participatives et informatives sur le développement durable, l’approche zéro déchet et les émissions de CO₂. J’aimerais juste encore dire que tout n’est pas mauvais dans le plastique, comme on nous le fait croire parfois, et que toutes les alternatives ne sont pas nécessairement meilleures. Ce qu’il faut supprimer, ce sont les produits à usage unique qu’ils soient en plastique ou en carton. Un seul cabas en tissu équivaut à 1 500 sacs plastique en termes d’émissions de CO₂, ça peut nous donner matière à réflexion et nous inciter à changer.

À la conquête des emballages durables

Le plastique est un incontournable de notre vie moderne : on le trouve partout, surtout sous forme d’emballages. Chaque année, Hager Group utilise environ 880 tonnes de plastique uniquement pour ses emballages. Il est temps de changer cela. En janvier 2021, nous avons lancé un projet novateur à l’échelle du groupe afin d’étudier les différentes options possibles pour utiliser des matériaux d’emballage recyclés et durables. Ce projet implique 30 collaborateurs de divers services tels que les approvisionnements, l’industrialisation, la logistique, le marketing ou encore le contrôle de gestion. Baptisé Emballages plastiques non recyclés (NRPP, Non-Recycled Plastic Packaging), ce projet a déjà permis de réduire d’environ 10 % la quantité de plastique vierge dans nos emballages. Nous visons l’objectif de 100 %.

Comment le projet NRPP a-t-il démarré ? À l’image de l’association de compétences entre Matthieu Alexandropoulos et Henri Cuin, c’est un partenariat mené avec passion et conviction qui est à l’origine de nos avancées sur le sujet. Il réunit Gaetane Grange – Hager Group – et Hélène Isermeyer – société eolos.

Helene Isermeyer

Helene Isermeyer fait du vélo dès qu’elle le peut. Elle s’engage à accompagner les entreprises dans leur transition écologique. Pourquoi un tel investissement ? Parce qu’il ne s’agit pas seulement de fournir un certain nombre de réponses toutes faites : il importe avant tout de combattre l’inaction, de contribuer à la discussion en cours, de faire évoluer les mentalités. Elle n’est jamais aussi heureuse que lorsque son travail a des conséquences positives sur les organisations et contribue à plus de responsabilité environnementale.

Gaetane Grange

En tant que chef de projet développement durable Gaetane Grange conduit des projets internes et externes pour accentuer l’approche développement durable de Hager Group. Son engagement quotidien : sensibiliser les équipes du groupe à la réduction de l’usage de plastique vierge dans les emballages et accompagner nos collaborateurs et nos clients sur le chemin d’une production responsable. Elle est convaincue que les défis associés à la réduction du CO₂ et la mise en œuvre d’alternatives au plastique relèvent d’un effort collectif et que nous devons tous adopter un état d’esprit durable, que ce soit les gouvernements, les organisations internationales, les entreprises ou les citoyens du monde.

Duo gagnant pour des pratiques durables

Pour cette équipe dynamique, il était tout d’abord important d’identifier un projet phare, simple à lancer, capable de motiver les troupes pour réduire ou repenser l’utilisation du plastique. Après en avoir discuté avec Matthieu Alexandropoulos, les deux équipières ont conclu que s’attaquer à la question des emballages serait autrement plus efficace que le sujet des plastiques utilisés dans nos produits. Pour qu’un tel projet réussisse à démarrer, il faut pouvoir s’appuyer sur des données. Ainsi, pendant qu’Helene Isermeyer et l’équipe d'eolos se penchaient sur une analyse qualitative de nos données, Gaetane Grange a créé une équipe dédiée aux emballages plastiques regroupant différents services, sites et usages.

L’équipe NRPP

L'équipe NRPP (Non-Recycled Plastic Packaging) se distingue par la forte implication de ses membres, des volontaires issus de différents sites et fonctions du groupe. Leur motivation ? Réduire la consommation de plastique, tant dans leur travail que dans leur vie privée. Ardents défenseurs du changement et véritables acteurs d’un environnement durable, ils n’hésitent pas à se dépasser pour atteindre leur objectif.

Apportant au projet sa vision externe, son expertise et expérience industrielle, Helene Isermeyer a étudié le marché et identifié les meilleures pratiques à adopter pour repenser les emballages plastiques. Gaetane a veillé à ce que l’équipe eolos soit pleinement intégrée à la gouvernance du projet et chargée de la plupart des livrables clés. « Nous avons été accueillis comme des équipiers complémentaires des collaborateurs Hager Group et non comme des conseillers externes. C’était l’une des raisons du succès de ce projet » tient à souligner Helene Isermeyer. Même ressenti chez Gaetane Grange, qui poursuit : « Nous n’aurions jamais pu atteindre les résultats que nous avons obtenus sans l’aide d’Eolos et sa pleine intégration dans le projet. Leur capacité à analyser les données et à évaluer l’existant nous a fourni d’excellentes bases pour ce projet. Notre confiance et notre respect mutuels m’inspirent, ainsi que le reste de l’équipe, et c’est avec enthousiasme que j’envisage l’avenir. »

Réorganiser, recycler et réutiliser

Heike Sprunck

Cette spécialiste des emballages est responsable du conditionnement des produits de notre usine de Blieskastel et des tableaux électriques dans d’autres usines plus petites. Elle a participé à l’initiative Think! Plastic? et constate avec fierté que certaines des idées qu’elle a suggérées se sont transformées en actions concrètes. Heike Sprunck participe à différents groupes de travail et initiatives en Allemagne. Elle partage à ce titre son expertise en matière d’emballages et contribue à l’émergence de solutions durables à long terme.

Le plastique est le matériau d’emballage le plus efficace en termes de protection, de poids et de maniabilité. Mais son cycle de vie pose problème. L’équipe NRPP s’est lancé un défi de taille : trouver une solution durable même si elle n'est pas la plus facile à mettre en œuvre. Prenons le carton : meilleure réputation que le plastique, plus facile à recycler ou encore particulièrement adapté à la protection des produits pendant le transport. Mais il prend de la place. Cela signifie que lorsque des produits sont emballés dans du carton ondulé, cela réduit de 40 % l’espace disponible sur les palettes. D’où des camions plus nombreux sur les routes et plus d’émissions de CO₂, sans parler d’une consommation d’énergie supérieure lors du transport du fait du poids plus élevé du carton par rapport au plastique. Le process de recyclage du carton et du papier nécessite également un grand volume d’eau et les machines utilisées occupent davantage de place. C’est donc un véritable casse-tête que de trouver la meilleure solution pour l’entreprise, les clients et l’environnement.

Cela passe clairement par une approche holistique destinée à faire évoluer les emballages en tenant compte de l’ensemble de leur cycle de vie. Heike Sprunck, ingénieure en emballages chez Hager Group, a lancé le projet en menant des recherches détaillées sur les matériaux disponibles, le niveau de protection qu’ils offrent et leur intégration comme solutions durables. « C’est une tâche immense car il ne s’agit pas seulement de remplacer un matériau par un autre : nous devons aussi vérifier si cela aidera nos clients ou pas. Entre la recherche de nouveaux matériaux, le fait de les tester puis de les livrer aux clients : le processus comprend toute une série d’étapes. » Deux changements ont été mis en œuvre en 2021. Le premier a permis de réduire le nombre global de matériaux utilisés, ce qui signifie moins de volume à recycler, moins d’espace occupé sur une palette et des camions de livraison mieux remplis, soit une évolution favorable sur tous les plans. Le deuxième changement consistait à choisir des matériaux recyclés après leur consommation par les clients. Tous les procédés de recyclage ne sont pas respectueux de l’environnement, de sorte qu’il convenait d’analyser avec rigueur les méthodes de recyclage elles-mêmes.

Emballer nos produits différemment : Heike Sprunck présente notre nouvel emballage sans plastique destiné aux tableaux électriques de petite taille.
Obtenir les meilleurs résultats sur le long terme

Bien sûr, l’équipe NRPP est en quête de résultats, mais elle souhaite également prendre le temps d’identifier les meilleures solutions sur le long terme : il n’est pas seulement question d’atteindre l’objectif sur le papier (recyclé).

L’un des changements apportés concernera le processus d’emballage et les matériaux utilisés dans la production. Selon Heike Sprunck, les équipes de production doivent également être sollicitées pour comprendre pourquoi les changements sont effectués et quels sont les avantages pour eux, pour les clients et pour l’environnement. Des matériaux différents nécessitent des méthodes d’emballage différentes, qu’il s’agisse d’utiliser moins de ruban adhésif pour l’emballage, moins de film ou un film plus fin, ou encore d’adapter la façon dont certains produits sont emballés sous film rétractable.

Sarvenaz Lang

Sarvenaz Lang travaille en tant que Category Manager chez Hager Group. Elle considère que son département, le sourcing, a également un rôle important à jouer : œuvrer collectivement pour un futur plus propre et respectueux de l'environnement.

Pour Sarvenaz Lang, du service sourcing, le défi ne se résume pas à un changement de processus. Il est aussi question d’un nouvel état d’esprit. « Nos clients ont certaines attentes en matière d’emballages. Outre les difficultés d’’approvisionnement pour certains matériaux en raison de pénuries mondiales – car bien sûr, tout le monde veut désormais du plastique recyclé – les clients peuvent parfois être réticents à recevoir des marchandises emballées dans du carton, car la gestion des déchets associée prend de la place. Nous avons donc vraiment besoin de les aider à comprendre pour quelles raisons nous opérons certains choix durables. Nous allons également mettre en place un étiquetage spécifique pour tous les matériaux d’emballage recyclés afin d’accroître la visibilité de notre approche. »

Des réactions positives

Sarvenaz Lang salue l’attitude positive de ses collègues et des clients et elle est convaincue que l’équipe NRPP atteindra son objectif. « Depuis que je participe à ce projet, je suis moi-même devenue plus attentive à réduire la quantité de plastique que j’utilise et que j’achète. Grâce au travail de préparation de mon ancienne collègue Paola Chiaradia, nous sommes en train d'avancer dans la bonne direction. »

D'autres collègues s'impliquent également, et un nombre croissant d'entre eux s'adressent même aux membres de l'équipe NRPP pour leur proposer des idées et des actions. Avoir des idées, c’est une chose, mais les transformer en résultats concrets en est une autre. C’est là que Heike Sprunck, ingénieure en emballages, souligne que malgré les obstacles à surmonter et des processus de validation parfois compliqués, « nous sommes sur la bonne voie, nous avons des solutions écologiques pour remplacer le plastique vierge et nous utilisons déjà moins de matériaux dans les emballages. Nous travaillons avec méthode pour identifier des solutions polyvalentes d’emballage durable qui bénéficient à tous. Nous investissons maintenant pour un avenir meilleur. »

Un emballage sans plastique nouvellement conçu pour les petits tableaux électriques sur une ligne de production en Allemagne.

Repenser le plastique avec passion et engagement

Avant de lancer le projet NRPP, place à l’initiative Think! Plastic? coanimée par Sebastian Haak, membre de la première promotion LeAp, un programme annuel collectif de développement du leadership. Il nous en dit plus sur le sens de son engagement dans ce projet.

Sebastian Haak

Sebastian Haak est ingénieur en électricité et a travaillé comme chef de projet et de produit. Il est actuellement Senior Manager au sein du service Marketing Produit et a la responsabilité des systèmes de distribution d’énergie jusqu’à 4 000 A. Il est très investi dans la stratégie d’élimination du plastique, c’est son engagement personnel envers ses enfants car il veut être un modèle pour eux. Il reste impliqué dans le projet NRPP parce qu’il aime les défis et faire de nouvelles découvertes. Pour lui, repenser l’utilisation du plastique peut devenir un avantage concurrentiel pour l’entreprise.

Sebastian, peut-on dire que le projet NRPP est le prolongement naturel de l’initiative Think! Plastic? ?

Sebastian Haak : Oui, on peut dire ça. En fait, le nom du premier projet lancé était « Kill Plastics », mais il a semblé important de préciser que le plastique n’est pas mauvais en soi, donc nous avons décidé de l’appeler Think! Plastic?. L’initiative a été lancée à la demande du directoire de Hager Group qui souhaitait identifier des alternatives durables à l’utilisation de matières plastiques.

Qu’est-ce qui vous motive à titre personnel ?

Chez Hager Group, le plastique est partout : dans nos emballages, dans nos produits, dans nos bureaux... comme nous sommes une entreprise familiale avec des valeurs fortes, nos collègues comme nos clients attendent de nous une approche beaucoup plus durable par rapport à notre usage du plastique. Nous avons rapidement pris conscience que l’initiative Think! Plastic? était l’occasion d’agir concrètement en faveur des générations à venir. Au sein de Think! Plastic?, nous avons tous des enfants et cette préoccupation est particulièrement forte. Mes trois collègues de Think! Plastic? et moi-même, nous étions animés par l’idée d’insuffler un changement de mentalité. Cet enthousiasme commun a été une vraie source d’inspiration et de motivation. Nous étions déterminés à réussir et nous nous sommes efforcés de le faire malgré les quelques difficultés rencontrées.

Comment l’initiative Think! Plastic? est-elle devenue le projet « Non-Recycled Plastic Packaging » ?

Après avoir mené des recherches approfondies et mis l’idée en cohérence avec les attentes de Daniel Hager, nous avons structuré le projet et fixé des objectifs clairs. De nombreux collègues, désireux de réduire l’usage du plastique, nous ont proposé leur aide et soumis leurs propositions. Une communauté s’est développée autour de l’initiative Think! Plastic? et des initiatives locales ont été partagées. Au bout d’une année seulement, nous avons défini des champs d’actions clés pour un avenir plastique recyclé et mis au point une méthode pour l’intégrer au projet d’entreprise. Nous nous sommes rapprochés de Matthieu Alexandropoulos et son équipe pour les associer à Think! Plastic? Ils en ont pris la responsabilité en 2021. Le projet NRPP est désormais bien parti et les premières applications de notre feuille de route sont en cours.

Vous travaillez dans le marketing produit. Votre activité n’est pas en lien direct avec les emballages. Vous ne faites pas partie de l’équipe développement durable. Pourquoi rester impliqué ?

Ma réponse est simple : tout changement ne se fait pas en un jour. Il est important de ne pas lâcher prise. Nous avons donné les premières impulsions mais ce n’est que le début. Il s’agit maintenant de créer un état d’esprit développement durable et de l’appliquer dans toutes les fonctions, les processus et les politiques de notre groupe, en veillant à ce qu’ils soient cohérents entre eux. L’objectif ultime est d’ancrer la gestion d’une activité écologiquement durable dans la culture de Hager Group. C’est une mission au long cours qui s’inscrit dans la durée.

Pour conclure, Sarvenaz lang affirme : « Toute étape franchie vers un environnement plus propre bénéficie à tous. » Comme pour tout projet, elle reconnaît que le projet NRPP a connu des difficultés au début, mais une fois que la dynamique est en place et que le changement est accepté comme étant la norme, adopter une manière de penser écologique devient logique et facilite la collaboration à long terme. « Avoir lancé ce projet en pleine pénurie mondiale de matériaux et dans un contexte compliqué lié à la Covid-19 est une source de fierté, insiste-t-elle. Toute évolution des matériaux d’emballage existants vers des matériaux plus durables est une victoire d’équipe. »

Responsabiliser nos clients suédois

Les pays nordiques font figure de références en matière d’initiatives durables. Mais qu’en est-il réellement ? Joakim Albrektsson, Supply Chain Manager pour Hager Suède, nous aide à y voir plus clair et nous explique comment, avec l’appui de David Dupuis, un collègue français, les produits et solutions Hager sont mis à disposition sur une plateforme innovante. Celle-ci responsabilise les clients par rapport aux choix qu’ils opèrent lorsqu’ils construisent et équipent de nouveaux bâtiments et les pousse à opter pour une approche respectueuse de l’environnement. Hager Suède pourrait-il être un modèle à suivre à l’avenir ?

Pour les clients suédois, il devient de plus en plus important d’en savoir plus sur les produits et solutions qu’ils comptent installer dans leurs nouvelles constructions. Le terrain était donc favorable. Un groupe de constructeurs et de propriétaires immobiliers suédois a fondé une organisation à but non lucratif unique dans le secteur de la construction. Elle rassemble différents acteurs autour d’un objectif commun et important, à savoir construire des bâtiments non toxiques et durables pour les générations d’aujourd’hui et de demain. Son nom : Byggvarubedomningen, BVB en abrégé.

Les produits Hager

Les produits et solutions Hager pour la Suède sont documentés sur la plateforme BVB depuis la mi-2021. Une large gamme de produits destinés aux entreprises tertiaires et au Diffuse Business est disponible. Selon les estimations, 50 % du chiffre d’affaires de Hager Suède proviennent de ce modèle de plateforme durable et ce résultat va encore progresser. L’intérêt pour cette démarche d’évaluation des produits va se renforcer à l’avenir. Les grossistes de matériels électriques peuvent fournir la liste des produits et des entreprises de la plateforme BVB dans leurs boutiques en ligne.

Faire partie de la solution

BVB a pour ambition d’exercer une influence positive sur les futures constructions et les personnes travaillant dans ce secteur en vue de trouver des solutions durables exemptes de substances dangereuses. Pour Hager Suède, il était important de faire partie de la solution pour promouvoir l’utilisation de produits sûrs dans le secteur de la construction.

Promouvoir un immobilier durable.

Grâce à Joakim Albrektsson, David Dupuis et l’équipe de Suède, une gamme étendue de produits et solutions Hager est déployée sur le site Internet de BVB. Le client a ainsi la capacité de connaître la composition complète de nos produits jusque dans les moindres détails. Le fait que les produits soient évalués puis référencés par BVB change véritablement la donne et conforte la présence de Hager sur le marché suédois, car de nombreux installateurs et grossistes locaux utilisent cette plateforme. Le portail web de BVB est ouvert aux clients qui peuvent rechercher le produit de leur choix et consulter ensuite une liste de tous les fournisseurs ayant une certification BVB. Puis, sur la base des informations qu’ils trouvent, les clients peuvent choisir le fournisseur proposant le produit le plus écologique. Il s’agit d’une sorte de liste d’achats durables où les clients peuvent faire leur sélection en fonction de leurs besoins, de leurs valeurs personnelles et de leurs objectifs en matière de développement durable.

Un élément déterminant pour le client

Joakim Albrektsson, qui a travaillé en étroite collaboration avec BVB afin que nos produits soient référencés sur la plateforme, ajoute : « nous soutenons totalement l’objectif de BVB. Nous avons la même vision durable et nous souhaitons aider nos clients à être en accord avec leurs propres convictions et leur approche environnementale. » Un gros travail a été effectué pour consolider toutes les données et fournir des informations très détaillées sur la composition des produits. Les exigences de BVB en matière d’information sont plus rigoureuses que les réglementations européennes. Les dossiers demandés vont au-delà d’un passeport environnemental générique : une analyse approfondie de chaque pièce du produit est menée par des experts qui connaissent vraiment leur métier. Impossible de les prendre en défaut en ne leur fournissant qu’une documentation sommaire. Les produits et solutions Hager tels que les gaines, les tableaux électriques et les appareils contiennent tous beaucoup de plastique, du PVC et des composants électroniques. L’évaluation ne couvre pas seulement la composition du plastique. Elle tient compte également des directives européennes RoHS et REACH. Cependant, comme le plastique constitue une part majeure des produits Hager, cet aspect peut constituer un élément déterminant pour le client.

Joakim Albrektsson

En tant que Supply Chain Manager, Joakim Albrektsson est fortement impliqué dans les questions environnementales. Ce qui le motive au quotidien, c’est d’apporter à nos clients une expertise logistique tout en contribuant à réduire l’impact de cette activité sur le climat. Il est partisan des approches du type « voir grand, commencer petit, développer vite ».

David Dupuis

Ingénieur plasturgiste de formation, David Dupuis a rejoint Hager Group il y a 12 ans après avoir travaillé notamment dans l’industrie automobile. À son actif, le développement de matériaux respectueux de l’environnement en vue de réduire l’utilisation du plastique. En mélangeant celui-ci ou des matériaux 100 % biodégradables avec du chanvre et de la paille, on améliore les performances mécaniques. David Dupuis a conscience des répercussions majeures de l’activité industrielle sur l’environnement et la biodiversité, et il est fermement convaincu qu’une partie de la solution repose sur un comportement plus responsable des consommateurs.

David Dupuis, chef de projet développement durable, a été un appui précieux pour l’équipe suédoise. Il a contribué au montage et à l’examen des dossiers détaillés des produits pour apporter à BVB le bon niveau d’information. Il y a eu plusieurs allers-retours de documents et de modèles avant l’acceptation finale de BVB. « Être référencé par BVB n’est pas sans difficultés, mais le résultat est à la hauteur des efforts que nous avons fournis. Dans notre service, nous travaillons tous les jours à identifier, mesurer, comparer et agir de manière à ce que l’impact sur l’environnement reste le plus faible possible. Pour nos produits, cela signifie réduire l’utilisation de matières premières, privilégier les matériaux qui ne contiennent pas de substances néfastes pour la biodiversité et qui sont recyclés. Il s’agit aussi de la façon dont nous concevons nos produits en veillant à ce qu’ils consomment moins d’énergie, en augmentant leur durée de vie ou en vérifiant leur capacité à être réparés ou démantelés par exemple. »

C’est une grande satisfaction de voir la Suède engagée dans une démarche pilote, et je serais heureux d’être un partenaire et un conseiller pour mes collègues du reste de l’Europe.

Joakim Albrektsson
Supply chain manager en Suède

Allier durabilité et transparence

Un tel niveau de rigueur, tant de la part de l’équipe Hager que de BVB, est encourageant car il montre que l’approche n’est pas une action de pure forme en faveur de l’environnement. Rien ne manque, tout est précisément analysé pour attribuer la bonne classification. Comme Joakim Albrektsson l’explique : « Obtenir la classification ne s’improvise pas. Les exigences de BVB étaient extrêmement techniques et la collaboration avec David s’est révélée particulièrement efficace. Comme il est impossible de détourner BVB de ses fondamentaux, c’est un gage de qualité pour les clients. » Et David Dupuis de souligner : « La solution réside aussi dans notre comportement quotidien lors de nos achats, dans nos modes de consommation et dans le partage équitable des richesses. Cela rendra sûrement notre monde un peu meilleur. »

En Suède, l’approche adoptée par l’équipe locale est un vrai succès. Les clients et les grossistes suédois sont bien partis pour reconnaître la fiabilité et la transparence de la marque Hager. L’équipe remplit son rôle de conseil expert auprès des clients suédois qui veulent faire des choix durables. Les clients du reste de l’Europe ne tarderont pas à exprimer le même type d’attentes.

Daniel Hager – Nous sommes des acteurs passionnés, moteurs du changement pour un monde durable.Évoluer vers plus de développement durable – Comment nous nous engageons pour décarboner nos activités.Limiter le plastique – Nous promettons des solutions écologiques et durables.Changer de perspective – Guibert del Marmol sur le développement durable.Plus forts ensemble – L’esprit d’entreprise et l’intelligence collective.Être une partie de la solution – Diversité, compétence et engagement.Parlons développement durable avec notre Directoire – S’engager ensemble pour le changement.Notre Conseil de surveillance – Chiffres clés – Mentions légales – Hager Group Annual Report ArchiveHager Group Annual Report 2020/21Hager Group Annual Report 2019/20Hager Group Annual Report 2018/19Hager Group Annual Report 2017/18Hager Group Annual Report 2016Hager Group Annual Report 2015