Sans frontières
Travailler au-delà des frontières : l’histoire d’un succès
Sans frontières
L’histoire de Hager Group est marquée par le franchissement des frontières. En surmontant la barrière de la langue, les différences culturelles et les frontières, nous avons rayonné toujours plus loin. Et ce n’est que le début de l’histoire.
Cette histoire commence avec un grand dilemme. En 1955, Oswald et Hermann Hager avaient déjà fondé, avec leur père, leur petite usine électrotechnique qui produisait des tableaux électriques et des armoires de distribution innovants. La jeune société en nom collectif, Hager oHG, était basée à Ensheim, dans la Sarre. Après la Seconde Guerre Mondiale, cette région fut placée sous protectorat français. À l’issue d’un référendum en 1957, la Sarre sera définitivement rattachée à l’Allemagne. Les conséquences étaient alors claires : la France allait devenir un État souverain, doté du contrôle aux frontières, de règlementations douanières et de contraintes administratives qui compliquaient énormément le commerce transfrontalier.
Les fondateurs de notre entreprise ont donc dû choisir : abandonner le marché français ou passer de l’autre côté de la frontière. Ils ont finalement opté pour une troisième et bien meilleure option : réussir à la fois en Allemagne et en France. Tandis qu’Oswald était chargé de l’usine principale et des ventes à Ensheim dans la Sarre, Hermann Hager, au profil plus technique, établit le deuxième pilier de notre entreprise à Obernai, en Alsace.
Ce fut l’une des meilleures décisions de l’histoire de notre entreprise. Les Hager sont ainsi devenus des frontaliers, évoluant comme des poissons dans l’eau de part et d’autre de la frontière et plus tard dans toute l’Europe. Au fil des années, ils avaient tellement bien assimilé la culture française que certains Allemands les prenaient pour des Français. Très vite, les frères Hager se sont fait un nom sur les salons professionnels de l’électrotechnique, aussi bien pour leurs tableaux électriques, que pour le Champagne et le Cognac qu’ils servaient à profusion à leurs clients.
En tant que Sarrois, le fait de n’être ni vraiment allemands ni vraiment français les a beaucoup aidés dans les premières années, expliqua Oswald par la suite. « Nous étions dans un vrai ‹ entre-deux › et nous en accommodions très bien, parce que nous connaissions la culture des uns et des autres et pouvions adapter notre comportement en fonction. »
Plus qu’un ‘entre-deux’, nous sommes désormais présents quasiment partout dans le monde. Le siège de notre entreprise se trouve à Blieskastel, dans la Sarre, et notre plus grand site de production à Obernai, en Alsace. La forme juridique de notre entreprise est comme son nom l’indique, européenne : « societas europaea » ou société Européenne (SE), et notre marché a pris une dimension mondiale. Nous produisons nos composants et solutions dans 23 sites à travers le monde et des clients leur font confiance dans plus de 120 pays.
Cette faculté de s’adapter et de comprendre les autres sans renier son identité est aujourd’hui plus déterminante que jamais. Sans elle, nous n’aurions jamais pu nous développer avec une telle ampleur. C’est pourquoi nous soutenons aujourd’hui autant que possible la mobilité de nos collaborateurs, quel que soit leur niveau hiérarchique, leur ancienneté dans l’entreprise, le département auquel ils appartiennent ou leur origine. Certaines mobilités sont des expatriations de quelques mois, d’autres des transferts permanents.
Nous accompagnons nos collaborateurs notamment dans les démarches d’immigration, le déménagement, la recherche d’un logement, d’une école pour les enfants dans l’apprentissage de la langue et de la culture locales… Nous cherchons à faciliter au maximum leur intégration dans leur pays d’accueil et faire de leur séjour une réussite.
Depuis 2015, le nombre de collaborateurs en mobilité internationale a quasiment doublé. Il est à présent cinq fois plus élevé qu’en 2013 et devrait encore augmenter dans les années à venir. « Les objectifs de notre politique de mobilité internationale sont entre autres de promouvoir les carrières de nos collaborateurs à l’international et de créer des passerelles entre les différents sites de l’entreprise », témoigne Anne Girault, en charge de la mobilité internationale au sein de Hager Group. « De cette manière, nous partageons notre savoir-faire, nos compétences et nos processus au sein du groupe. »
En continuant d’élargir nos perspectives, nous étendrons également la portée de nos succès futurs. Apprendre à connaître les points de vue et les besoins d’autres cultures ou d’autres régions du monde nous permet de leur apporter de meilleures réponses en termes de produits et de solutions. Par ailleurs, qu’y a-t-il de mieux que de changer de perspective pour un temps et de faire de l’étranger un second chez soi ? N’est-ce pas ce qu’ont fait nos fondateurs il y a quelques décennies ?
John Le Carré l’avait bien compris : « l’endroit le plus dangereux pour voir le monde, c’est derrière un bureau. » Laissons donc nos bureaux. Franchissons les frontières, les barrières et surmontons les difficultés qu’elles impliquent. Mettons-nous en chemin.
Allemagne
Arabes Unis
Juana Ashi
Dans le cadre de mon poste de Solution Manager pour les pays émergents, j’ai beaucoup voyagé dans la région Asie-Pacifique et au Moyen-Orient. Depuis que je vis à Dubaï, à proximité immédiate de nos clients, j’arrive à mieux comprendre leurs besoins. Cela rend les choses bien plus faciles.
Au fil de mes voyages, je me suis rendue compte que j’étais très ouverte à d’autres cultures. À mon avis, il n’y a d’autres barrières que celles qu’on se construit soi-même. L’aisance avec laquelle on maîtrise d’autres langues et on s’adapte à de nouvelles cultures et mentalités ne dépend toujours que de soi-même.
Hager Group est une entreprise très ouverte qui soutient les femmes et les encourage, en particulier celles qui ont une formation technique.
Brésil
Italie
Edison Alvares
À mon avis, le programme de mobilité de Hager Group présente de nombreux avantages : cela nous fait sortir de notre zone de confort, gagner en autonomie et poser un regard nouveau sur les choses qui se passent dans l’entreprise.
Avant d’être Directeur des opérations pour Bocchiotti, j’ai travaillé comme Directeur industriel au Brésil. La décision de nous expatrier n’a pas été si difficile à prendre, malgré les défis que cela représentait pour ma famille et pour moi. Il s’agit pour nous d’une grande opportunité. Naturellement, et je m’y attendais, nous avons dû surmonter quelques obstacles au début, mais j’ai été agréablement surpris par l’accueil chaleureux que m’ont réservé mes collègues et mon équipe. Je suis encore dans la phase d’adaptation, mais je suis sûr que je saurai être à la hauteur et que je construirai d’étroites relations avec l’Europe. Je suis très fier d’être ici.
France
Florence Moro
Je n’ai pas vu mon bureau depuis des semaines, mais cela n’a rien d’extraordinaire dans mon travail. En tant que responsables du support aux usines, nous aidons nos sites industriels à mettre en place des lignes de production, à intégrer des processus de fabrication et à mettre en œuvre de nouvelles méthodes de travail agiles. C’est un grand privilège que de pouvoir rencontrer régulièrement de nouvelles personnes, découvrir grâce à elles d’autres parties du monde et apprendre à connaître d’autres cultures. C’est une expérience que je recommande à tout le monde.
L’essentiel, c’est d’être curieux et ouvert. Il faut toutefois avoir conscience que travailler à l’étranger est un défi non seulement professionnel, mais aussi personnel. Durant les trois à six premiers mois, on cherche ses marques et on essaie de faire des connaissances, c’est toujours un peu stressant. Je n’y serais pas arrivée sans ma famille qui m’a été d’une aide précieuse. Une fois que l’on s’est fait quelques amis, que l’on connaît mieux les environs, au bout de six mois, voire plus, on commence à apprécier l’expérience. Et là, c’est vraiment extraordinaire !
France
Praveen Nair
Lorsque j’étais responsable Marketing et commercial chez Hager en Inde, j’étais pour ainsi dire en première ligne face aux clients et aux partenaires. À présent, mon nouveau rôle se concentre plus sur notre stratégie, au sein du département Solution Development and Marketing. Grâce à ce nouveau poste, j’apprends beaucoup sur la manière de diriger une entreprise.
La mobilité permet d’emprunter de nouveaux chemins, de découvrir des lieux, des cultures et des produits nouveaux… La liste est interminable ! En dix ans, j’en suis déjà à mon deuxième séjour à l’étranger et j’apprécie toujours autant. Cela aide vraiment à rester vif et ouvert d’esprit. Je recommanderais donc à quiconque de travailler au moins une fois dans sa vie professionnelle en dehors de son pays. Cela ne fait aucun doute : on ne le regrette pas.